Djibouti, 12 Novembre 2024, RTD- Lundi, à l’issue d’un sommet réunissant à Riyad une cinquantaine de pays de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), Mohammed Ben Salmane a dénoncé le “massacre commis contre les peuples palestinien et libanais”,

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, porte-parole du Gouvernement M. Mahmoud Ali Youssouf a représenté le Président de la République au Sommet extraordinaire arabo-islamique qui a eu lieu à Riyad le 11 novembre 2024, à l’invitation du Royaume d’Arabie Saoudite. L’Arabie Saoudite avait appelé à la tenue de ce Sommet pour examiner les développements de la situation dans la région, sur fond de poursuite de la guerre israélienne contre Gaza et le Liban. 

Ce Sommet se tient dans la continuité du Sommet extraordinaire arabo-islamique du 11 novembre 2023 à Riyad, illustrant la prise de conscience par les dirigeants des pays arabes et islamiques de l’importance d’unifier les efforts et d’adopter une position commune à l’égard des développements graves et sans précédent à Gaza et dans les autres territoires palestiniens ainsi qu’au Liban. 

Il est à noter que le Chef de la diplomatie Djiboutienne était accompagné d’une importante délégation comprenant notamment l’ambassadeur de la République de Djibouti en Arabie Saoudite et représentant permanent auprès de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), M. Dya-Eddine Saïd Bamakhrama et l’ambassadeur de Djibouti en Égypte et son représentant permanent auprès de la Ligue des États arabes, M. Ahmed Ali Barreh.

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de Djibouti, M. Mahmoud Ali Youssouf, a prononcé un discours lors du sommet en représentant le Président de la République. Il a commencé par exprimer ses remerciements et sa reconnaissance au Royaume d'Arabie Saoudite pour l'organisation de ce sommet arabo-islamique exceptionnel, qui s'inscrit dans la continuité de celui tenu à la même période l'année précédente.

Il a ajouté : « Nous nous réunissons aujourd'hui alors que le sang du peuple palestinien continue de couler abondamment depuis plus d'un an. Ce peuple héroïque, résistant sur sa terre, en particulier à Gaza, fait face à une agression criminelle brutale visant à l'exterminer et à l'effacer de l'existence. Il est extrêmement regrettable de constater que toute cette violence et cette destruction sans précédent se déroulent alors que l'Organisation des Nations Unies et ses agences spécialisées restent les bras croisés, montrant ainsi leur incapacité à arrêter la machine de guerre déchaînée contre le peuple palestinien sans défense. »

Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti a mis en garde contre l'échec continu du système international à défendre ses principes et ses valeurs humaines, appelant à briser le silence de la communauté internationale.

À cet égard, M. Youssouf a demandé un arrêt immédiat des pratiques israéliennes brutales et l’instauration des protections nécessaires pour le peuple palestinien.

Il a souligné que l'occupation israélienne ne se contentait pas de tuer des innocents à Gaza, mais qu'elle adopte également une escalade dangereuse dans la région, en lançant une agression injustifiée contre la République libanaise sœur, menaçant ainsi de provoquer un grand affrontement régional, dont les innocents seraient les principales victimes, avec des conséquences qui toucheraient l'ensemble du monde.

Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti a appelé les pays arabes et musulmans à une action décisive face à l'arrogance d'Israël, en soulignant : « Nous devons accomplir notre devoir moral, humanitaire, arabe et islamique envers nos frères en Palestine et au Liban. »

En conclusion de son discours, M. Youssouf a réaffirmé la position de Djibouti aux côtés du Liban et de son peuple contre les agressions brutales, appelant à la cessation immédiate des agressions contre le Liban et Gaza. Il a également réaffirmé la position constante de Djibouti en faveur des droits légitimes du peuple palestinien, notamment son droit à l'autodétermination et à la création de son État indépendant, avec Jérusalem-Est comme capitale.

Le sommet de Riyad appelle le CSNU à adopter une résolution contraignante pour un cessez-le-feu à Gaza.

Le sommet arabo-islamique a exprimé son soutien à la stabilité et à la souveraineté du Liban, a condamné les agissements d'Israël dans la Bande de Gaza et a appelé à une enquête indépendante sur les crimes de guerre israéliens.

Le sommet arabo-islamique qui s'est tenu en Arabie saoudite, lundi, a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à adopter une résolution contraignante visant à imposer un cessez-le-feu immédiat dans la Bande de Gaza et à faciliter d'urgence l'accès à l'aide humanitaire.

C'est ce qui ressort de la déclaration finale du sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), qui s'est tenu dans la capitale saoudienne, Riyad, en réponse à l'escalade de la crise qui sévit à Gaza et au Liban, tous deux soumis à un déluge d'attaques israéliennes.

Le sommet a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à adopter une « résolution contraignante pour l'instauration d'un cessez-le-feu et l'acheminement immédiat de l'aide humanitaire à Gaza ».

La déclaration salue également « les efforts de l'Égypte et du Qatar, en coopération avec les États-Unis, pour parvenir à un cessez-le-feu rapide et durable à Gaza “, et tient Israël pour responsable du ” non-respect des accords ».

Le sommet de Riyad a également mis en garde contre un élargissement de l'agression contre Gaza et le Liban, qui dure depuis plus d'un an, ainsi que contre la violation de la souveraineté de l'Irak, de la Syrie et de l'Iran, qui pourraient se poursuivre « en l'absence de mesures internationales décisives et d'inaction de la part de la communauté internationale ».

La déclaration finale réaffirme l'engagement en faveur de la sécurité, de la stabilité et de la souveraineté du Liban, et condamne les attaques délibérées contre l'armée et les civils libanais, ainsi que contre la force intérimaire des Nations unies (FINUL) présente dans le pays.

La déclaration souligne l'importance d'assurer la sécurité du Liban et de protéger ses citoyens dans un contexte d'instabilité régionale.

Le sommet a également condamné la politique de punition collective qu'Israël pratique à Gaza, notamment son recours au blocus et à des méthodes visant à affamer les civils.

Il dénonce en outre les « crimes choquants et horribles » commis par les forces israéliennes à Gaza et réclame l'ouverture d'une enquête internationale indépendante afin que les responsables rendent compte de leurs actes.

Les tensions régionales se sont intensifiées en raison de l'offensive meurtrière d'Israël sur la Bande Gaza, laquelle a fait plus de 43 000 morts, principalement des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre de l'année dernière.

Le conflit s'est étendu au Liban, Israël lançant des frappes meurtrières dans tout le pays. Selon les autorités sanitaires libanaises, plus de 3 200 personnes ont été tuées et quelque 13 800 autres blessées dans les attaques israéliennes depuis le mois d’octobre de l'année dernière.

 

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