La 3ᵉ édition du Forum africain pour le renforcement de la chaîne d’approvisionnement des produits de santé (FARCAPS) a levé le rideau ce mardi 18 novembre 2025 au Kempinski Palace Hôtel, sous le regard attentif du ministre de la Santé, le Dr Ahmed Robleh Abdilleh. Une ouverture qui donne le ton : celui d’un continent en quête de souveraineté sanitaire.
Vingt pays, près de trois cents participants, des experts venus des quatre horizons africains : FARCAPS 2025 a rassemblé cette mosaïque de compétences pour trois jours d’échanges serrés, où l’on parlera moins de constats que de solutions. Les débats promettent d’être francs, interactifs, nourris de cette volonté commune de repenser la manière dont l’Afrique sécurise ses médicaments, ses équipements, sa capacité même à répondre aux urgences.
Au centre des discussions, une idée simple mais exigeante : construire une Afrique pharmaceutique souveraine, inventive, capable d’anticiper plutôt que de subir. Le forum veut être plus qu’un lieu de parole : un espace où l’on compare les expériences, où l’on affine les stratégies, où l’on ose réimaginer les centrales d’achat pour les arrimer aux réalités socio-sanitaires et sécuritaires du moment.
C’est dans cet esprit que le Dr Ahmed Robleh Abdilleh a réaffirmé l’engagement de Djibouti : bâtir, pierre après pierre, une chaîne d’approvisionnement africaine plus solide, mieux articulée et réellement intégrée. Un engagement qui résonne avec la volonté de renforcer l’autonomie du continent et de rendre ses systèmes de santé moins vulnérables aux turbulences mondiales.
Lorsque les travaux s’achèveront, un corpus de recommandations verra le jour : protocoles d’urgence, mécanismes régionaux plus réactifs, stratégies visant à diversifier et sécuriser les sources d’approvisionnement. Des pistes concrètes, pensées pour durer, destinées à offrir à l’Afrique ce dont elle manque encore trop souvent : une garantie de stabilité dans l’accès aux produits de santé essentiels.