Louange à Dieu que la paix et la bénédiction soient sur le Prophète, sa Famille et ses Compagnons,
Excellence Monsieur Xi Jinping, Président de la République Populaire de Chine, Co-président du FOCAC,
Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Faye, Président de la République du Sénégal, Co-président du FOCAC,
Excellence Monsieur Ould Cheikh Gazouani, Président de la République Islamique de Mauritanie, Président en exercice de l’Union Africaine,
Messieurs les Chefs d’États et de Gouvernements,
Mesdames et Messieurs, Distingués Invités, tout protocole observé,
Je tiens, de prime abord, à remercier notre hôte, S.E.M Xi Jinpin, Président de la République Populaire de Chine ainsi que le gouvernement et le peuple chinois pour l’accueil chaleureux et l’attention toute particulière qui nous a été réservé depuis notre arrivée à Pékin. Je voudrais, également, saluer la tenue de ce sommet, qui est une véritable célébration de l’amitié et du partenariat sino-africain.
La Chine et l'Afrique partagent, en effet, une vision commune d'un avenir où le développement durable et la prospérité sont accessibles à tous. Et au regard du contexte international extrêmement changeant que nous connaissons aujourd’hui, nous nous réjouissons davantage de cette position constante, fondée sur le respect mutuel, la sincérité et la recherche de résultats concrets.
Grâce aux efforts consentis par la Chine et l’Afrique, nous pouvons, aujourd’hui, affirmer avoir surmonté un certain nombre de nos défis. Nous remercions, notamment, la Chine pour son appui continu à l’IDA et appelons à un engagement fort et renouvelé afin d’atteindre surtout l’objectif du Sommet des Chefs d’Etat de Nairobi de USD 12 milliards de reconstitution de l’IDA 21.
Nous sommes, tous, conscient de l’ampleur et de l’acuité des menaces sécuritaires dans plusieurs régions du monde, et particulièrement en Afrique qui, elle, fait face à des défis majeurs concomitants, notamment climatique sécuritaire ou socioéconomique. Des défis qui transcendent les frontières, favorisent l’instabilité et mettent en péril ce que nos sociétés ont de plus essentiel : la pérennité de leur existence. Nous assistons, en outre, ces dernières années, à une résurgence inquiétante des conflits internes et ce malgré les multiples mécanismes et initiatives locales, régionales et internationales.Pire, la donne, bien réelle, du terrorisme confère à ces conflits un caractère hybride qui contribue à compliquer la résolution pacifique des différends. La complexité de ces crises requiert, par conséquent, un système multilatéral robuste, capable de favoriser et de promouvoir la mutualisation de nos forces.
Or, les fondements du multilatéralisme, jadis pierre angulaire du système de sécurité collectif, semble vaciller sous l’effet du retour au nationalisme et du déséquilibre des pouvoir. Il est, par conséquent, impératif de replacer le multilatéralisme au cœur des priorités de la communauté régionale et internationale. Il est impératif de repenser ce concept afin de l’adapter aux nouveaux paradigmes du monde présent et à venir.
A cet égard, nous nous félicitons de l’initiative pour la sécurité mondiale avancée par le gouvernement chinois, qui vise à promouvoir la paix et la sécurité collective ainsi que la résolution pacifique des différents par le dialogue et la consultation.
Messieurs les Présidents,
Mesdames et Messieurs,
Dernièrement, la région de l’IGAD est confrontée à des défis majeurs. Au premier rang se trouve la guerre fratricide, mais Oh combien destructrice au Soudan. Les différentes initiatives engagées jusqu’à présent, que ce soit sous les auspices de l’IGAD, de l’UA, le processus de Djeddah, les efforts des pays voisins …, restent au point mort. Djibouti qui assure la présidence de l’IGAD et, en tant que pays frère, continue inlassablement à œuvrer en vue d’un cessez-le-feu.
Pas plus tard que le mois dernier, Djibouti a abrité une retraite de médiateurs visant à conjuguer les différentes initiatives de façon à ramener pacifiquement le Soudan à un processus politique inclusif. Ce conflit insensé dure depuis plus d’an et la situation ne fait qu’empirer, amplifiant ainsi une situation humanitaire déjà catastrophique. C’est pourquoi, nous devons tous continuer nos efforts et considérer tous les moyens afin d’obliger les deux parties à choisir le dialogue plutôt que la guerre et la destruction.
Apaiser rapidement ce malentendu est, à la fois, un devoir de solidarité régionale, mais également un impératif de sécurité et de développement collectif. Je réitère, ici, notre solidarité agissante et je renouvelle mon appel pour une résolution pacifique et rapide de ce différend.
De même, nous suivons avec beaucoup d’attention le prochain scrutin au Soudan du Sud. La tenue prochaine des élections est cruciale. C’est une étape importante qui contribuera à consolider, non seulement, une paix durement gagnée mais à tracer, également, la voie vers un avenir plus stable et plus prospère.
Messieurs les Présidents, nous sommes encouragés, ces dernières années, parles progrès significatifs réalisés en Somalie sur les fronts politique, sécuritaire et de développement. Le mois dernier, l’AU a adopté la nouvelle mission d’appui et de stabilisation de l’UA en Somalie. Ces avancées ont été possibles grâce à un effort collectif. L’engagement des autorités somaliennes, le sacrifice des troupes de l’AMISOM et ensuite de l’ATMIS, ainsi que la solidarité constante des N.U et des partenaires internationaux ont été déterminantes. Cette nouvelle mission, AUSSOM, qui constitue la dernière ligne droite, requiert, plus que jamais, le soutien total de la communauté international.
Pour conclure, loin de ce tableau triste que je viens peindre, l’Afrique a conscience de ses atouts et travaille pour l‘avènement d’une nouvelle ère de paix et de développement, particulièrement avec notre partenaire privilégié la Chine.
Et cette Afrique-là, cette Afrique, pleine de promesses, est justement réunie aujourd’hui à Pékin.
Je vous remercie.