L’amphithéâtre de l’Académie de Police Idriss Farah Abaneh (APIFA) a accueilli dimanche 10 juin 2025 un atelier de formation et de sensibilisation destiné aux forces de l’ordre de Djibouti-ville. Organisé dans le cadre du suivi du Projet Intégré de Résorption des Bidonvilles (PIRB), composante du Programme Zéro Bidonvilles (PZB), cet atelier visait à renforcer les connaissances des agents de sécurité sur la Loi Nationale des Réfugiés (LNR).
L’événement a été coordonné par l’Office National d’Assistance aux Réfugiés et Sinistrés (ONARS), avec l’appui de l’Agence de Réhabilitation Urbaine et du Logement Social (ARULoS), en charge de la mise en œuvre du projet PIRB. L’objectif principal de la session était de doter les forces de l’ordre des compétences nécessaires à l’application effective de la LNR, en conformité avec les engagements internationaux de la République de Djibouti.
Une centaine d’agents de la Police Nationale, directement impliqués dans le maintien de l’ordre et les interventions de terrain, ont pris part à cette formation. Étaient également présents le directeur de l’Académie de Police, le Lieutenant-colonel Omar Youssouf Omar, le Secrétaire exécutif de l’ONARS, M. Mohamed Ali Kamil, ainsi que son adjoint, M. Houssein Mohamed Chardi.
Les responsables ont rappelé aux participants l’importance de garantir les droits fondamentaux des réfugiés et demandeurs d’asile, notamment :
Le droit à la protection contre le refoulement,
Le droit à la dignité, à la sécurité, à l’éducation, à la santé et à la justice,
Le droit à une procédure d’asile équitable et accessible.
Depuis 2017, Djibouti s’est doté d’un cadre légal robuste à travers l’adoption de la Loi Nationale des Réfugiés, en harmonie avec ses engagements internationaux, dont la Convention de Genève de 1951, son Protocole de 1967, et la Convention de l’Union Africaine de 1969.
Toutefois, il a été souligné que ces droits s’accompagnent de devoirs. Les réfugiés, à l’instar de tous les résidents du pays, sont tenus de respecter les lois nationales, de coopérer avec les autorités et de veiller à ne pas compromettre la sécurité ou l’ordre public.
L’organisation de cet atelier s’inscrit dans une démarche globale de prévention des violations des droits des réfugiés, de promotion de la collaboration entre institutions sécuritaires et acteurs humanitaires, et de meilleure intégration de la LNR dans les pratiques opérationnelles des forces de l’ordre.
En renforçant la compréhension des enjeux liés à la protection des réfugiés, cet atelier participe à la consolidation de la cohésion sociale et au rayonnement d’un État engagé en faveur des droits humains et du droit international.