Un atelier international sur l’intégration de l’Histoire Générale de l’Afrique dans les systèmes éducatifs a été organisé à Abidjan du 19 au 21 mai 2025 par l’UNESCO/BIE. Cet important atelier qui a vu la participation de plusieurs pays africains intervient à un moment où le besoin d’intégrer l’Histoire Générale de l’Afrique se fait ressentir un peu partout en Afrique avec les révisions et réformes des curricula en cours dans beaucoup de systèmes éducatifs et plus généralement dans cette quête d’appropriation de notre Histoire souvent présentée comme des événements disparates et qui ne méritent pas le détour, exprimée sous plusieurs.

L’atelier présidé par la ministre ivoirienne de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation Mariatou Koné fut un moment de réflexions et d’échanges pour les participants venus faire le point sur l’intégration de l’Histoire Générale de l’Afrique dans leur système respectif et explorer ensemble des pistes d’intégration réalistes.

La délégation de la République de Djibouti conduite par le Secrétaire Général de la Commission Nationale pour l’UNESCO M. Mohamed Moussa Yabeh, accompagné de la DG du CRIPEN Mme Roda Mohamoud Issa, et de l’inspecteur d’Histoire Géographie M. Bachir Mohamed Ali, a participé aux échanges et débats.

La délégation djiboutienne a saisi cette occasion pour exposer sa vision, en mettant en lumière ses priorités, ses besoins, ainsi que les opportunités à valoriser. Elle a également présenté sa démarche et sa réflexion sur l’intégration progressive de la richesse documentaire constituée par les ouvrages de l’Histoire Générale de l’Afrique HGA. À cette fin, elle a évoqué les actions déjà engagées par l’Inspection d’histoire-géographie, tout en dressant un état des lieux de l’intégration actuelle de cette approche dans notre système éducatif, condition essentielle pour opérer un véritable changement de paradigme.

L’atelier s’est clôturé par l’élaboration d’une feuille de route par pays où chaque délégation a identifié les parties prenantes clés pour l’intégration de l’Histoire Générale de l’Afrique, les ressources et capacités humaines, techniques et financières disponibles ou à disponibiliser, les opportunités et synergies à développer.

Rendez-vous est pris par les pays pour continuer à accélérer la transformation de l’éducation à travers, entre autres, un enseignement de l’histoire qui s’éloigne de               l’enseignement euro centré de cette discipline, et qui raconte, désormais, les belles heures du génie africain. « L’histoire du lion africain ne peut être éternellement racontée par le chasseur. »