L’émotion était palpable dans les salons du ministère des Affaires étrangères. Aujourd’hui un hommage appuyé a été rendu à l’un des plus fins artisans de la diplomatie régionale, Mahmoud Ali Youssouf, désormais appelé à présider la Commission de l’Union africaine.

Une délégation du corps diplomatique, conduite par le doyen des ambassadeurs, l’ambassadeur du Yémen, s’était réunie pour une double mission : féliciter celui qui a incarné la voix de Djibouti sur la scène internationale et lui adresser leurs adieux alors qu’il s’apprête à occuper l’un des postes les plus stratégiques du continent.

Lors de cette rencontre empreinte de solennité, les diplomates présents n’ont pas tari d’éloges sur celui qu’ils considèrent comme un homme de consensus et de vision. Son habileté à naviguer dans les eaux souvent troubles de la diplomatie régionale a été saluée, tout comme son engagement indéfectible en faveur du multilatéralisme.

Nombreux sont ceux qui ont rappelé l’empreinte laissée par Mahmoud Ali Youssouf au sein du système des Nations Unies et des diverses organisations internationales avec lesquelles Djibouti a su renforcer ses partenariats. Dans un contexte de mutations géopolitiques et de défis sécuritaires croissants sur le continent, son expérience sera un atout décisif pour l'Union africaine.

Son passage à la tête de la diplomatie djiboutienne aura été marqué par une approche pragmatique et visionnaire. Que ce soit sur les questions de sécurité en mer Rouge, les efforts de médiation en Somalie ou encore les enjeux de développement dans la Corne de l’Afrique, son rôle a été crucial.

À la Commission de l’Union africaine, il devra désormais élargir son champ d’action, œuvrant à l’échelle continentale pour relever des défis aussi variés que le financement des infrastructures, la gestion des crises sécuritaires ou encore la transformation économique de l’Afrique.

Cette rencontre, au-delà de son caractère protocolaire, symbolise aussi la solidité des relations diplomatiques qu’entretient Djibouti avec ses partenaires. Elle illustre l’ancrage du pays dans les dynamiques internationales et la reconnaissance du rôle qu’il joue sur la scène africaine.

En quittant Djibouti pour Addis-Abeba, Mahmoud Ali Youssouf n’abandonne pas seulement un poste, il s’engage dans une nouvelle mission qui sera scrutée avec attention par les observateurs de la diplomatie africaine. Sa capacité à insuffler un nouvel élan à l’Union africaine sera déterminante pour l’avenir du continent.

Ainsi, sous les lambris du ministère des Affaires étrangères, au fil des poignées de main et des discours empreints de respect, une page se tourne pour Djibouti et pour l’Afrique. Mais une autre s’ouvre, pleine de promesses et d’ambitions.